Des loups sur un arbre, un recueil de poèmes de Aline Jeannet

Rythmés, scandés, les textes qu’on découvre ici procèdent souvent d’une poésie du rude, du sec, du claquant. Cette textualité a vu passer l’art naïf, Allan Ginsberg, et la chanson populaire (sachant se réapproprier les rythmes et la respiration de cette dernière). La modernité des crises contemporaines la truffe, comme autant d’épines. Le monde urbain, jeune, techniciste, est à l’honneur. Le ton de certains textes fait penser aux fameux slams qui ont tant fouetté les sangs de la sensibilité début de siècle. Suisse, riveraine du lac Léman, Aline Jeannet manifeste aussi une singulière propension à imposer d’office le choc des thématiques essayistes au sein du texte poétique.

Ce fait, combiné à une aptitude très naturelle et très déliée à l’étrangeté, négocie des tournants étonnants qui mobilisent parfois, dans le verbe et dans l’intellect, la plus tonitruante, musculeuse et hirsute des diplomaties.

Le recueil de poésie Des loups sur un arbre contient quarante-trois textes. Il se subdivise en cinq petits sous-recueils :
 

  • Garçons (p 7 à 18) ;
  • Évadés (p 19 à 47) ;
  • Décors (p 49 à 65) ;
  • Fils (p 66 à 86) ;
  • Adelphie (p 87 à 121).

  • À lire et relire.


    Première diffusion : 9 décembre 2018 ; Poids : moyen ; Collection : Poésie
    Prix sur 7switch : 3,49 € - 4,99 $ca 
    Acheter sur : 7switch | iTunes | Amazon.fr | Amazon.ca | Kobo | etc.
    ISBN : 978-2-924550-44-1


    Un extrait : Vol éternel - Mère

    Le ciel d’azur dissipé s’est illuminé,
    alors qu’expirait ton âme contrite et épuisée

    Ton sourire angélique adoré,
    ton vibrant regard rêveur,
    se sont endormis à jamais,
    loin de cette dominante douleur envahissante

    De mes souvenirs d’enfance
    émerge ta figure discrète.
    Femme de lutte inlassable à l’abri des ans,
    vigoureux espoir accroché à ton âme
    pour porter tes fardeaux

    Je vois ton âme somnolente désemparée
    attisant l’éternel feu sombre,
    fumées grisâtres entrelacées
    de pleurs, d’amertume et de peine

    Des larmes silencieuses pérennes
    ont parcouru en pèlerinage les sillons
    de ton visage blanchâtre fatigué,
    des mauvais jours qui, inerte, y sont passés

    Cependant, ta douleur absorbée
    par ton âme blessée,
    imprégné mon âme assoiffée
    des teintes d’espoir,
    forgeant des rêves et un destin
    pour voler éternellement ensemble,
    chemin faisant !


    Un second extrait : Ma lune bien-aimée 
     

    Sourire de lune
    brodé dans le ciel azur,
    auprès d’étoiles scintillantes,
    ma lune bien-aimée, c’est toi !

    Tu baignes de ton voile argenté
    l’océan Pacifique en furie agité,
    en imprégnant le sable fin
    du parfum de la brise marine

    Fusion déchaînée
    de tes baisers houleux
    aux bords de la mer,
    en me permettant de rêver


    Revenir en haut de la page