l'imparfait nous attend, un recueil de poèmes de Thierry Noiret

Une poésie à la fois légère et dense, puissante et éthérée, confirmant que qui dit poéticité dit à la fois évocation allusive et évanescente, autant qu'armatures solides, flexibles, intégrantes. Les thématiques traitées dans ce recueil savent finement fluctuer, sans trop s’éparpiller. On touche l'humain historique européen, se souvenant… de Berlin à Kiev… des conflits passés et présents, en en souffrant, en s’en affligeant. On touche l'humain planétaire aussi. Celui qui, encore une fois, se trouve enserré dans la cyclicité de la sphère terrestre, elle-même si cabossée. Et ladite planète de rager. Et le poète de s'esquiver. Et planète et poète de s’éluder l’un l’autre. Et voici qu’on se demande finalement… vont-ils se rencontrer ou se fuir, s'aimer ou se haïr, se rechercher ou renoncer à se découvrir? Tout, de toute façon, les voue aux tourments.


Première diffusion : 27 mars 2025 ; Poids : moyen ; Collection : Poésie
Prix sur 7switch : 3,49 € - 4,99 $ca 
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En version papier, l'ouvrage est disponible sur Amazon, notamment sur Amazon.ca
ISBN : 978-2-925555-01-8


Extrait 1 : Poème I

puisqu’hier ressemble à demain

reconnaissons au passé sa

              plus grande qualité

la totale imperfection

              de notre travail

              de mémoire


l’imparfait est notre chemin



Extrait 2 : Poème XXXIV

au chant du coq

la guerre se fait familière

peut-on y faire

sinon respirer

              patienter

la laisser d’elle-même

              se taire


la radio aura beau

sonner l’heure des apôtres

              de la paix

              pathétiques

ils en viennent aux mains

              on les croque

              on les moque

sous les chandelles

on les déshabille

on triture leur mauvaise

              guerre

              leur haleine

              putride

leur moche dégaine

alors que s’éteignent

              les palabres

              d’armistice


les apôtres de la paix

ne sont que piteux

              clochards

quand vient le moment

              de signer



Extrait 3 : Poème XXXV

pour avaler le ciel

              mon dieu

il suffit comme le font

              les chiens

de boire l’eau de la flaque

un matin ensoleillé


pour avaler le ciel

              mon dieu

il faut de l’audace

              pour rien au

monde baisser les yeux

le bleu nous contemple


pour avaler le fiel

              mes aïeux

il en faut de la paperasse

              du quotidien

le fiel fastidieux

l’opprobre nous en incombe


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