Allan E. Berger
Qui suis-je ?
Né en 1962 en Normandie, France. Élevé au soleil, amoureux de la mer et de la nature, solitaire, farouche, et bio. Mon premier livre imprimé remonte à quand j’avais sept ou huit ans ; curieusement, ça n’a pas déclenché de vocation.
J’ai pourtant continué à écrire, et avec succès – des lettres hilarantes, ou dramatiques, des rédactions faramineuses et gothiques, qui faisaient hurler mes profs de français – mais ça n’a toujours pas fait tilt. Il a fallu le tournant du millénaire pour que j’oriente enfin mon cap vers la littérature ; et maintenant je ne fais presque plus que ça… Je crois que l’écriture est une maladie : quelque chose comme la scribouillite, ou barbouillite compulsive. En latin, cela donnerait scriptio obsidant ; et en latin de cuisine : scriptita acuta. Évidemment, ça gratte. En plus, trop d’abstinence génère un violent accès de manque. Je suis cuit. Berger mourra menotté à son clavier.
Qu'est-ce que je lis ?
De tout ! Saviez-vous que Gauguin avait écrit un livre ? Il s’intitule Avant et Après. Trouvez-le si vous pouvez, vous ne devriez pas regretter votre achat, quelles que soient par ailleurs vos habitudes en matière de lecture. C’est très inattendu. Je lis aussi beaucoup de Voltaire ; je sais presque tout de ce type : ses lubies, ses flamboyances. Sinon, je voue une grande admiration pour L’Histoire des Romains de Montesquieu, et la Vie d’Agrippa de Tacite me régale toujours. Autre classique à découvrir absolument, et là je suis catégorique : Point de lendemain de Dominique Vivant Denon. Un style tout en lumière, malgré le caractère doucement nocturne de son petit roman. Tâchez de le prendre aux Belles Lettres.
Et Jünger ! Heliopolis, Sous les falaises de marbre, Eumeswil… Jünger l’aigle. Qui n’aime pas Jünger pourrait ne pas m’aimer. Je n’apprécie pas tout de lui, mais ses romans majeurs, et jusqu’à certaines de ses nouvelles, comme La chasse au sanglier, m’emportent haut. J’en tire de grandes leçons. Enfin, de notre temps, j’aime lire Salman Rushdie et Vassilis Alexakis. Mais mon père en matière d'essais et de billets de blogue est l'écrivain Lu Xun.
Qu'est-ce que j'écris ?
Deux choses. D’une part, des textes un peu hallucinés, où les images et l’imagination jouent un rôle primordial. Le réel rosaïque y est éclairé par le surréel onirique ; des figures y imposent leurs poids, et l’humain se dévie alors vers une sincérité que blinde le sentiment de justesse procuré par l’acte exact : on file droit vers l’essentiel, tandis que les masques sont déposés. Un exemple de ce genre de texte peut être téléchargé librement sur ce site :
D’autre part, j’écris des textes satiriques, ou désolés – mais jamais complètement amers. Il est bon, je crois, de faire rire de nos malheurs et aussi de l’iniquité de ceux qui nous plient à leurs injustices. Contre les ulcères et les contrariétés, un bon rire remet le cœur à l’endroit, et redonne du courage pour se battre.
Enfin, j’alimente le magazine Écrire Lire Penser en élucubrations diverses.